Meurtre au bourneuf la fôret [Represente le 53 yeah !!]

Disparition d’Yvonne Saulnier : Le principal suspect a avoué avoir brûlé la victime dans son jardin



Le principal suspect dans l’affaire de la disparition d’Yvonne Saulnier est passé aux aveux. Serge Angot, 34 ans, a indiqué vendredi lors d’une nouvelle convocation devant le juge d’instruction être à l’origine de la mort de cette dame âgée de 77 ans, disparue depuis le 8 janvier dernier au Bourgneuf-la-Forêt. Après l’avoir blessée mortellement lors d’une altercation, il a brûlé le corps de sa victime dans son jardin.

«Je veux libérer ma conscience». Cette phrase, Serge Angot l’a prononcée juste avant de passer aux aveux. Vendredi 18 février, le juge Sabine Morvan, en charge de l’instruction de l’affaire, convoque Serge Angot sur le site de son domicile au Bourgneuf-la-Forêt. Une unité cynophile de la gendarmerie, accompagné d’un chien spécialement formé pour la recherche de restes humains, est présente (lire ci-dessous). L’animal est particulièrement intéressé par une fosse située dans le jardin de la maison, où des cendres sont entassées. Serge Angot sent à cet instant qu’il va devoir livrer la vérité. Il donne alors une nouvelle version des faits. Le procureur de la République, Philippe Varin, raconte le déroulement des événements comme Serge Angot les a indiqués : «le 8 janvier dernier dans l’après-midi, Mme Saulnier se rend au domicile de Serge Angot. Elle a l’intention de se faire rembourser une dette de 50 euros. Yvonne Saulnier pratique la vente de bijoux fantaisie à domicile et Serge Angot est l’un de ses clients. Selon les déclarations du suspect, une dispute éclate au motif que Mme Saulnier ne veut pas lui fournir une quittance prouvant ainsi qu’il a payé sa dette. Assise sur une chaise, il la saisit alors par le bras puis la renverse brutalement. Dans sa chute, la victime frappe violemment la cheminée avant de s’écrouler sans vie sur le sol». Serge Angot a indiqué ensuite s’être débarrassé du corps en l’incinérant dans une fosse située dans le jardin. Cette fosse servait le plus souvent à brûler des broussailles et autres déchets. L’homme s’en servait régulièrement : «ce feu n’a donc pas intrigué le voisinage», précise Philippe Varin.

Des analyses ADN
en cours

Plus tard dans la soirée, Serge Angot a déposé le véhicule d’Yvonne Saulnier près de l’écluse de Montgiroux avant de regagner son domicile en cyclomoteur, transporté dans le coffre de la voiture. Il voulait faire croire à un suicide.
Des cendres retrouvées dans le foyer de la cheminée et de la fosse ont été prélevées et transmises à un laboratoire d’analyse. Une recherche ADN sera effectuée. Les résultats de cette expertise seront connus dans six semaines : «nous voulons vérifier qu’il s’agit bien des restes appartenant à Yvonne Saulnier. On ne peut pas être encore entièrement catégorique sur les faits décrits par Serge Angot», précise le procureur Varin. La prudence est de mise, mais les doutes sont infimes.
Pour l’instant dans cette affaire, aucune complicité n’a été établie. Cependant les investigations menées conjointement par les gendarmes et les policiers se poursuivent.


Discret et assez dur :
Serge Angot est né le 14 avril 1971. Décrit par les enquêteurs comme une personne relativement discrète mais assez dure, cet homme de forte corpulence n’entretenait pas de relation particulière avec ses voisins. Sans profession connue, Serge Angot était connu par les services judiciaires, mais pour des affaires sans commune mesure avec celle qui le concerne aujourd’hui : «un vol de tronçonneuse quand il était plus jeune. Des bêtises de jeunesse», indique le commandant de gendarmerie Le Tallec. Selon nos informations, Serge Angot avait l’habitude de faire des feux dans son jardin.